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La littérature acompagne la jeunesse

14 mai 2018

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14 mai 2018

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14 mai 2018

Références bibliographiques

Wikipédia

Roman ados édition et médiation: CDR lycée agricole de Valabre, Cécile Palusinski

https://www.sne.fr/actu/ledition-jeunesse-un-secteur-en-croissance/:SNE (Syndicat National de l'Edition)

https://www.sne.fr/app/uploads/2017/06/SNE_2017_Synth%C3%A8se-Statistiques_Chiffres2016.pdf SNE

Log horizon; Mamare Tōno

No game No life;Yu Kamiya

Astérix; René Goscinny et Albert Uderzo

A comme Association; Pierre Bottero et  E.  l’Homme

Les mondes d’Ewilan; Pierre Bottero

Le Seigneur des Anneaux; J.R.R Tolkien

Devine qui vient tuer ?; Anthony Horowitz

La roue du temps; Robert Jordan

 

14 mai 2018

Conclusion

Nous avons vu que la littérature jeunesse est un courant littéraire en plein essor supporté par la littérature de fantaisie et les BD. Ce courant a continué à évoluer afin de trouver un public plus diversifié et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les autres média tels que la télé, internet ou le cinéma n’ont pas mis en péril les livres jeunesse qui représentent une part importante de l’économie littéraire.

J’ai traité dans ce blog essentiellement la littérature fantaisie et la BD. Mais il existe d’autres genres de littérature que la jeunesse apprécie tels que la littérature policière.

Par exemple, Anthony Horowitz, le créateur de Alex Rider, est un écrivain jeunesse spécialisé dans le policier. Une de ses productions phares est les aventures des frères Diamant. Les frères Diamant, Nick (13 ans) et Tim (jeune adulte), sont deux frères vivant seuls à Londres après que leurs parents aient déménagé. Tim est un détective privé aidé dans ses enquêtes par son frère. Trois livres et quatre nouvelles ont été écrits sur leurs péripéties. Ces livres très bien écrits et remplis d’humour sont des caricatures des polars américains des années 70. Ils ont su trouver un public jeune particulièrement enthousiaste montrant que, au delà du genre littéraire utilisé, la qualité d’un bon roman suffit à en faire une œuvre de référence même pour un public jeune.

Tant que des auteurs créeront des œuvres passionnantes, les jeunes seront là pour les lire.

Conclu

14 mai 2018

Littérature jeunesse illustrée : 5– Une relation complexe entre Manga et jeux vidéo

«Le MMORPG à succès, Elder Tales, le jour de la sortie de la 12ème expansion, environ 30 000 joueurs japonais se sont retrouvés bloqués dans ce monde censé être seulement un jeu. » (Log horizon, Tome 1 pages 11) Mamare Tōno

Le jeu sous toutes ses formes est très présent dans la culture asiatique. La littérature jeunesse et notamment les mangas japonais (ou les mangas coréens appelés «Manwha ») donnent souvent une place importante au jeu dans leurs histoires. Il n’est pas rare que les personnages soient piégés dans un jeu vidéo (Sword Art Online (SAO), Overlord, Log Horizon, …) ou dans un monde où les règles sont régies par le jeu (No games no life, Btoom, The Gamer, …). Dans ce type d’histoire, le but est de conquérir ce monde censé être ludique pour pouvoir y vivre plus facilement. Mais il y a une petite différence entre les mangas japonais et coréen : le but est bien souvent de sortir du jeu dans les mangas japonais, alors que dans les mangas coréens, les héros prennent du plaisir à jouer et ne veulent pas vraiment sortir de cet univers.

Les mangas et les Manwhas suivent les stéréotypes classiques de l’écriture asiatique jeunesse décrits précédemment, mais leur immersion dans le monde virtuel donne une dimension onirique aux histoires. La réalité et le virtuel sont tellement imbriqués qu’ils se nourrissent l’un de l’autre. Ceci donne au lecteur une possibilité supplémentaire d’évasion car le virtuel semble accessible. Le lecteur deviendra donc joueur afin de s’immerger dans le monde de son héros.

Log

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14 mai 2018

Littérature jeunesse illustrée: 4 – les Mangas

« Shiro nous ne sommes pas les héros d’un manga pour jeunes » (No game No life, volume 2, partie 1 de l’épilogue) Yu Kamiya.

 Les mangas sont des BD japonaises présentant une charte graphique très particulière. En effet, les livres sont toujours de format réduit (poche), les dessins sont en noir et blanc, les vignettes se lisent de droite à gauche et donc il faut commencer le livre par « la fin ».

Manga, au sens littéral du terme, veut dire « dessin non abouti », mais depuis les années 80, ce terme a été repris en Occident pour désigner les bandes dessinées japonaises. Les mangas sont divisés en cinq types qui correspondent à cinq publics différents : Les Shonen pour les adolescents (One piece), les Shojo pour les adolescentes (100% perfect girl), les Kodomo pour les enfants (Pokémon), les Sheinen pour jeunes hommes (Gangsta, Ajin, Another, …) et les Josei pour les jeunes femmes (Hotaru).

Les différents types de mangas ont généralement une même trame romanesque, seuls les Sheinen ont des histoires plus diversifiées.

Depuis les année 90, l’intérêt des jeunes occidentaux pour à la culture asiatique a conduits à une invasion de manga dans les kiosques et sur internet. Les histoires et les personnages radicalement différents trouvés dans les mangas ont séduit un jeune public qui c’est ainsi démarqué de la culture BD de leurs parents.

Les mangas (type Shonen, jeunesse) sont publiés par chapitres (appelés scan) à intervalles réguliers dans des magazines ou sur internet. Ils sortent très fréquemment (généralement 1 semaine à 1 mois) ce qui incite les lecteurs à suivre l’histoire sur plusieurs semaines comme on le fait pour les séries TV. L’amitié est à la base de toutes les histoires à tel point qu’elle en devient  « sacralisée ». Les héros sont toujours prêts à tout, pour aider ou sauver leurs amis quelles que soient les entorses à l’ordre moral qui peuvent en découler.

Les personnages sont aussi soumis à une charte graphique stricte avec des physiques non conventionnels mais caricaturaux qui montrent directement leur personnalité et leur rôle dans l’histoire (héros, méchant, …). Généralement les personnages masculins ont les cheveux en pétard et la plupart des personnages féminins sont soit du type garçon manqué soit hyper féminins. Le rapport à la nudité est aussi particulièrement différent, car dans presque tous les mangas on y trouve les héros à moitié, voire totalement, dévêtus. Le rythme de l’histoire est souvent très lent, à l’inverse de ce que l’on trouve dans la BD classique, et les combats sont encore plus ralentis et ponctués de dialogues. Les types de combats sont aussi codifiés et les attaques des belligérants sont personnifiées (le nom des attaques est caractéristique d’un personnage). Par contre, l’histoire est elle-même souvent courte et simpliste, mais avec un thème général où le héros s’améliore au cours du livre pour finir par battre son pire ennemi.

Cet engouement de la jeunesse pour les mangas est aussi vraisemblablement lié à l’essor des jeux vidéos qui mettent en scène des personnages de manga (Final Fantasy, League of Legends, Dragon Ball Z, …).

manga

14 mai 2018

Littérature jeunesse illustrée : 3 – Les comics

Comment évoquer la BD jeunesse sans parler des super héros américains. Ils sont apparus pendant la seconde guerre mondiale dans des magazines de BD publiés par la maison d’édition Marvel, créée par Martin Goodman en 1941. Ce n’est qu’ en 1973 que le nom Marvel est apparu. On considère que la plupart des super héros ont été imaginés et développés à travers cette maison d’édition. On parle maintenant de l’Univers Marvel pour décrire toutes les histoires concernant les super héros (Iron-Man, Captain America, Thor, Hulk, Spider-Man, Les 4 Fantastiques, X-Men, etc. ...). Récemment la société Marvel a été rachetée par Disney. Avant de devenir les vedettes de cinéma que l’on connaît aujourd’hui, tous les super héros sont apparus dans des BD « Marvel ». Ce qui contribue grandement au succès des héros Marvel est simplement le fait que les personnages sont des super héros possédant des super pouvoirs et combattant des super méchants (ayant aussi des super pouvoirs). Le thème récurrent de la lutte du bien contre le mal est tellement formalisé que l’attrait de ces personnages a traversé les générations. Les super héros sont une représentation de tout ce que l’Homme souhaiterait incarner (le courage, l’intelligence, la malice, la force, le contrôle des éléments, la pugnacité, le charisme, … ). Mais ils restent aussi humains avec leur fragilité et leurs points faibles. Les super méchants sont aussi par bien des côtés attachants (Loki, Thanos, le bouffon vert, …) donnant aux aventures Marvel une complexité revisitant la dichotomie entre le bien et le mal. Même si de nos jours les BD de super héros ne sont pas les plus appréciées par la jeunesse, elles restent un standard de la culture contemporaine.

marvel

14 mai 2018

Littérature jeunesse illustrée: 2 - La BD indissociable de la pop culture

« Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum... » (Astérix, 1ère vignette de tous les tomes), René Goscinny, Albert Uderzo.

Ce texte de la BD Astérix est caractéristique de l’auteur René Goscinny.

René Goscinny est un écrivain français de bande dessinée et de roman. Il est notamment l’auteur d’Astérix, de Lucky Luke, d’Iznogoud et du Petit Nicolas. Il a vendu plus de 500 millions d’ouvrages.

La signature littéraire de cet auteur est sa manière de jouer avec la langue afin de créer des jeux de mots, et avec de nombreuses références à la culture populaire. Ce style, si particulier, permet plusieurs niveaux de lecture de ses textes. Ils sont à la fois accessibles aux enfants et aux personnes souhaitant avoir une lecture rapide et superficielle, mais ils sont aussi particulièrement savoureux pour les gens souhaitant décortiquer toutes les allusions et les jeux de mots présents dans les histoires. Pour Astérix par exemple, les adultes et les enfants ne lisent pas les livres de la même manière. Les enfants sont transportés par l’aventure alors que les adultes sont séduits par la richesse littéraire, les références culturelles et l’humour subtil qui se dégage des textes.

Les œuvres de René Goscinny  ont marqué la culture occidentale de manière considérable et même quarante ans après sa mort, en Novembre 1977, les histoires des célèbres héros qu’il a créés tel que Lucky Luke ou Astérix, continuent à être lues et appréciées par le public contemporain. Les univers de Goscinny ont été repris par d’autres auteurs et aussi adaptés au cinéma. Astérix, à travers les films, le parc d’attractions et les produits dérivés, fait partie intégrante de notre culture.

ast

14 mai 2018

Littérature jeunesse illustrée : 1 - la Bande dessinée

La Bande Dessinée (BD), aussi appelée « comics » aux Etats-Unis, est considérée par beaucoup comme le 9ème Art. Ces œuvres sont composées de dessins associés à un ou plusieurs textes écrits dans des bulles et regroupés dans des vignettes de taille très variable. Une page peut être composée d’une seule vignette ou d’une dizaine, ce qui est souvent le cas.

L’association entre texte et dessin rend la lecture facile car il n’y a pas besoin de décrire la scène et seuls les dialogues sont écrits. De ce fait, il y a peu de texte et ces œuvres sont privilégiées pour l’apprentissage de la lecture chez les enfants. Même chez les lecteurs confirmés, les BD se lisent rapidement, il est donc possible d’avoir lu toute l’histoire en quelques dizaines de minutes. Cette facilité a même conduit plusieurs romans jeunesse a être réécrit en tant que BD (Cherub, La Quête d’Ewilan, Les Chevaliers d’émeraude, Artemis Fowl,…). Le fait de mettre en image les personnages peut avoir un certain intérêt, mais par ailleurs limite l’imagination et le rêve apportés par les romans. A l’inverse, certaines BD ont été réécrites en romans (beaucoup plus rares) tels que Largo Winch, Boule et Bill (roman du film), le donjon de Naheulbeuk, Thorgal,…

La valeur ajoutée de la BD est bien sûr la qualité des dessins qui sont parfois de véritables œuvres d’art. D’ailleurs, la BD ne se limite pas à la littérature jeunesse car l’on trouve de nos jours des BD pour tout type de public.

BD

14 mai 2018

La littérature Fantaisie: 5 Les stéréotypes de la littérature Fantaisie

Dans la majorité des livres de Fantaisie le thème principal est la lutte entre le bien et mal (Harry Potter contre Voldemort). Mais ce schéma classique n’est pas toujours aussi simple, par le fait que les personnages sont souvent beaucoup plus complexes. Néanmoins, les personnages ont des caractères stéréotypés que l’on retrouve dans toutes les histoires. Afin de montrer cette stéréotypie, j’ai analysé les personnages de sept ouvrages : Harry Potter, Percy Jackson,  Artemis Fowl, Les mondes d’Ewilan, La guerre des clans, La BD Astérix et le manga Akame Ga Kill.

Comme présenté sur le schéma ci-dessous, on peut trouver 6 caractères dominants dans toutes les histoires : le héros, l’adversaire, le personnage drôle, le guerrier, l’être aimé et le sage ou savant :

stéréo

Le nom des personnages sont cités dans l’ordre de haut en bas des œuvres : Harry Potter, Percy Jackson,  Artemis Fowl, Les mondes d’Ewilan, La guerre des clans, La BD Astérix et le manga Akame Ga Kill.

Le fait que toutes les histoires soient bâties selon la même trame avec des personnages clés toujours plus ou moins identiques permet au lecteur de se plonger rapidement dans l’histoire et d’en comprendre facilement les tenants et les aboutissants. Cette facilité de compréhension est rassurante, mais laisse peu de place à l’innovation dans les scénarios.

14 mai 2018

La littérature Fantaisie: 4 – Les nouvelles formes d’écriture

« -On est seul alors ?

-Non

Il me jette un regard surpris.

-Non ?

-On n’est pas seul puisqu’on est deux »

(A comme Association, Le subtil parfum du souffre, P178), Pierre Bottero 

Cette série de 8 tomes est le fruit de la collaboration de deux auteurs de la littérature jeunesse française contemporaine : Pierre Bottero et Erik L’Homme.

Après la mort tragique de P. Bottero à la fin du 4ème tome, l’Homme a continué seul et terminé la saga.

Cette œuvre fait partie du genre « Fantaisie  urbaine ». Les héros, Jasper (magicien) et Ombe (incassable) sont deux adolescents travaillant pour l’Association dont le but est de surveiller et dans la mesure du possible contrôler les individus paranormaux (Loups-garous, Vampires, Trolls,…) pour les empêcher de perturber le monde humain.

L’originalité de cette saga est que chacun des deux auteurs écrit l’histoire à travers les yeux de son personnage soit Jasper pour E. L’Homme, soit Ombe pour P. Bottero. Cette étroite collaboration a permis de créer une histoire commune, tout en développant la psychologie et le caractère de leurs personnages selon leurs propres visions. Chaque auteur écrit les tomes correspondant à son personnage afin de le faire avancer dans l’histoire. A certains moments, les deux personnages se rencontrent et donc la scène est décrite deux fois par les auteurs. Par exemple, les deux personnages suivent la même conférence sur les Trolls dans les deux premiers tomes, et on peut voir la vision de Ombe (ennui) dans un livre et celle de Jasper dans l’autre (très grand intérêt).

La mort accidentelle de Pierre Boterro en novembre 2009 aurait dû marquer la fin de cette « Association », mais il n’en fut rien.

Après la disparition de P. Bottero, E. L’Homme a aussi fait mourir Ombe dans le premier chapitre du tome qui a suivi. Mais l’esprit d’Ombe (et un peu aussi celui de P. Bottero) a continué à vivre continuellement à travers Jasper le Magicien.

 « Mais avais-je le droit de laisser en jachère ce qu’il avait écrit ? Continuer l’aventure, n’était-ce pas un moyen de rester en sa compagnie ? » « J’ai essayé d’écrire quelques pages de la suite. Et tout est devenu évident. Pierre était là, au-dessus de mon épaule, avec son bon gros sourire. Attentif et bienveillant. » E.  l’Homme, en préface du tome 1

 Comme on peut le voir, la littérature jeunesse évolue continuellement, au point que certains auteurs décident de se partager un même monde comme dans « A comme association » ou encore dans « Wild Card » qui a rassemblé 14 auteurs anglophones qui ont chacun écrit une nouvelle sur une seule trame.

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14 mai 2018

La littérature Fantaisie: 3 – Un exemple de fantaisie épique

« Ce qui nous reste à comprendre, c’est ce qui se passe après »

(« Les mondes d’Ewilan : L’œil d’Otolep », p266) Pierre Bottero

 

bot

Le 8 novembre 2009 restera gravé dans ma mémoire comme le jour où l’Imagination a disparu. En effet, c’est à l’aube de mes 13 ans que j’ai appris le décès subit de mon auteur fétiche « Pierre Bottero ».

Instituteur mais surtout auteur incontournable de la littérature jeunesse française, les mondes imaginaires qu’il a créés ont bercé et bercent encore mon imagination. Fasciné par le « Seigneur des anneaux » de J.R.R. Tolkien depuis sa plus tendre enfance, Pierre Bottero fut attiré par les univers fantastiques et décida dans les année 2000 de commencer son voyage vers Gwendalavir. Il entraina avec lui dans son « Imagination » plus d’un million de lecteurs de 8 à 88 ans. Il est l’auteur de fantaisie le plus vendu en France. C’est ce succès qui mit fin à la carrière d’instituteur de Pierre Bottero, qui se consacra par la suite exclusivement à l’écriture.

C’est ainsi qu’est née la saga de « La quête d’Ewilan » sortie en 2001. Cette œuvre constituée de 2 trilogies, ouvre les portes vers l’époustouflant monde parallèle appelé «l’Autre monde» dont le continent central est Gwendalavir. Ce monde fait le lien avec la plupart de ses œuvres, notamment la trilogie du pacte des Marchombres qui met l’accent sur l’un des personnages rencontrés dans la quête d’Ewilan. « L’Autre monde » est aussi un élément essentiel de la trilogie de l’Autre dont la trame principale se situe pourtant dans notre monde.

Gwendalavir n’a pas été le seul monde à avoir été visité par Pierre Bottero. Il a aussi imaginé en compagnie d’Erik l’Homme (autre auteur français de littérature jeunesse), le monde de l’Association. Cette saga de 8 romans, où se côtoient vampires, loups-garous et démons, n’a pas pu être achevée par Pierre Bottero. Un stupide accident de moto mit fin à l’Imagination de P. Bottero après l’épisode 4. Erik l’Homme, alors orphelin du monde de l’Association, lui rendit un hommage poignant en faisant aussi disparaître le personnage central de ses livres « un jeune démon appelé Ombe » lors d’un accident de moto, au début du tome 5. La dernière pensée d’Ombe, qui fut aussi les derniers écrits de P. Bottero, fut « La vie mérite d’être vécue. Toujours ».

La vie telle que Pierre Bottero la dépeint dans son œuvre est empreinte de poésie, d’aventure et de liberté. Elle est aussi profondément centrée sur le respect des autres, de leurs différences et de la Nature. Un message que notre société égocentrique, mercantile et conservatrice ferait bien de prendre un peu à son compte.

14 mai 2018

La littérature Fantaisie: 2 - les différents genres de Fantaisie

« Comprenez-moi, ce genre de chose n’arrive que dans les films ou dans les livres. Il présente le monstre auquel l’héroïne va avoir affaire et crac, quelques scènes ou quelques chapitres plus tard, le monstre apparaît ». (A comme Association Tome 2 page 147) Pierre Bottero.

La Fantaisie telle qu’elle fut créée dans l’œuvre de J.R.R Tolkien (le Seigneur des Anneaux) met en scène un univers peuplé d’elfes, de nains, de magiciens et de monstres de toutes sortes. Pourtant aujourd’hui si ce style de fantaisie dite épique (Epic Fantasy) continue à être poursuivi par de nombreux successeurs de Tolkien, d’autres courants ont vu le jour et donnent à ce style de littérature une diversité et une richesse qui expliquent l’engouement que lui manifeste la jeunesse.

La « Fantaisie épique » rassemble un groupe de héros devant accomplir une  grande quête pour sauver le monde (Amos Daragon, Harry Potter, …). On peut y trouver deux sous-genres en fonction de l’univers où se déroule l’action :

- S’il y a un lien avec notre monde et que les héros sont propulsés dans un monde féérique généralement sans leur laisser le choix, on parle de « Low Fantasy » (Les chroniques de Spiderwick).

- Par contre s’il n’y a aucune connexion avec la réalité, on parle de « High Fantasy » (La roue du temps, Eragon, …).

- Il y aussi la « Fantaisie animalière », dans ce genre, les personnages sont des animaux anthropomorphisés (La guerre des Clans).

- La « Fantaisie urbaine », où l’action se situe dans notre monde à notre époque mais les personnages sont confrontés  à des êtres féériques (Artemis Fowl).

- La Fantaisie historique donne une autre version des faits historiques. L’auteur élabore son scénario à partir de l’Histoire, et y rajoute des êtres surnaturels (Béhemot) ou simplement imagine les conséquences d’un autre dénouement (Time Rider).

La force de la littérature jeunesse Fantaisie, c’est l’ampleur des possibilités offertes aux auteurs qui ne sont limitées que par leur imagination. Ce qui a conduit à une profusion de productions littéraires parfois de très bonne qualité, entrainant la littérature jeunesse à être souvent  appréciée des adultes.

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14 mai 2018

La littérature Fantaisie: 1 - les portes vers d’autres mondes

Le vaste monde vous entoure de tous côtés ; vous pouvez vous enclore, mais vous ne pouvez éternellement le tenir en dehors de vos clôtures. (Le Seigneur des Anneaux, p283) J.R.R Tolkien

beauté

 

Plus que l’ouverture au vaste monde, c’est l’ouverture au monde de l’imagination qui nous permet de rêver, de passer du monde matériel à celui que nous offre la littérature. Passer par ces portes, c’est passer d’un monde à l’autre.

Depuis la sortie du « Seigneur des Anneaux », de J.R.R Tolkien, dans les années 1950, la littérature dite Fantaisie (du mot anglais « Fantasy ») a gagné de nombreux fans chez les jeunes mais aussi chez les moins jeunes.  A tel point que 95% (donnée tirée d’un sondage de l’INSEE) des livres lus par la jeunesse d’aujourd’hui sont des livres de Fantaisie. Même si en général les auteurs contemporains de Fantaisie utilisent et revisitent les notions tirées de la « mythologie » de Tolkien, plusieurs courants de littérature Fantaisie ont émergé, surtout en Occident, tels que la « High-Fantasy », «Low-Fantasy» , « Urban-Fantasy » ou encore « Dark-Fantasy ».

L’essor de cette littérature est probablement dû à l’envie des jeunes de s’évader vers d’autres mondes. Après-guerre, la jeunesse était surtout attirée par des histoires d’aventure, de soldats ou de jeunes héros affrontant avec courage les péripéties de notre monde. Dans les années 60, les bouleversements socioculturels en Occident ont été majeurs et ont façonné une jeunesse désabusée, en quête de rêve et d’imaginaire. Quel meilleur moyen que la littérature Fantaisie pour s’évader du quotidien et s’imaginer des mondes fantastiques. Ce rapport à la réalité n’est bien souvent pas totalement exclu car bon nombres de livre Fantaisie commencent dans notre monde et sont reliés à un monde extravagant (Harry Potter, Artemis Fowl, Percy Jackson, Twilight, les trilogies d’Ewilan, Arthur et les Minimoys,…). Certains vont même jusqu’à revisiter notre histoire (Léviathan, Le lion de Macédoine).

Il n’est donc pas étonnant que l’économie liée à ce type de littérature se développe, supporté par des sagas block-busters tels que Harry Potter de J.K Rowling qui a fait 22,7 milliards de dollars de bénéfice. En France, Pierre Bottero est l’auteur français qui réalise les meilleurs ventes avec plus d’1 million de lecteurs pour ses 4 trilogies phares (l’Autre, La Quête d’Ewilan , Les Mondes d’Ewilan, et le  Pacte des Marchombres).

top 10

14 mai 2018

Ce qui a changé dans la littérature jeunesse contemporaine

« Penché sur son bureau, il griffonnait n’importe quoi sur une feuille blanche. Mais il aurait fait davantage illusion en tenant le stylo dans le bon sens » (« Devine qui vient tuer ? », P11) Anthony Horowitz

Dans la plupart des expressions artistiques contemporaines, l’humour est un moyen souvent utilisé pour séduire les publics jeunes. La littérature jeunesse n’échappe pas à cette règle et il est très fréquent que les livres jeunesse utilisent l’humour pour donner plus d’intérêt aux histoires. L’humour subtil ou même un peu rustre est vraiment une caractéristique forte de la littérature jeunesse contemporaine qui était presque absente dans les œuvres du passé.

Ce qui caractérise la littérature par rapport aux autres écrits (journaux, notices, essais, …) c’est que les auteurs, en plus de nous embarquer dans leurs histoires, nous font partager leur amour de la langue. Et ceci est aussi vrai pour la littérature jeunesse qui par le passé a permis à toute une jeunesse d’enrichir son vocabulaire et sa tournure syntaxique. Actuellement, la littérature jeunesse est dominée par des auteurs anglo-saxons. La plupart des livres disponibles pour la jeunesse sont des traductions pas toujours très bien réalisées. En effet, les éditeurs sont souvent pris par le temps car ils veulent sortir les livres des sagas blockbusters en même temps dans plusieurs pays. Il en découle que le niveau de langue de ces livres traduits est souvent simpliste et appauvri par rapport à l’œuvre originale.

Mais il n’y a pas que le langage qui a changé dans la littérature jeunesse contemporaine, il y a aussi le style. Très souvent, les paragraphes sont moins longs, les phrases plus courtes et il y a une part importante de dialogue dans les livres récents. Tout cela donne une importance accrue à l’action avec un rythme de progression dans l’histoire plutôt rapide. Tout cela bien sur au détriment de la mise en place de la personnalité des personnages, du contexte dans lequel se déroule l’histoire et de façon encore plus marquée, de la quasi absence de la description des lieux. Du coup, les livres jeunesse d’aujourd’hui ne donnent pas réellement le temps de s’imprégner de l’univers dans lequel ils se déroulent. C’est pour cela que dans de nombreux livres de Fantaisie épique, il est fréquent de voir une carte du monde au début du livre.

Cette forme d’écriture est néanmoins fortement répandue car cela correspond paraît-il à l’attente du public visé. On peut penser que des descriptions trop longues et trop complexes risquent de rebuter une grande partie de la clientèle jeunesse. Les œuvres contemporaines sont représentatives de notre monde actuel, où tout doit aller toujours plus vite et où l’on a plus le temps de se poser et de réfléchir. Les jeunes lecteurs ne veulent pas se creuser la tête pour essayer de comprendre ce que veut réellement dire l’auteur avec les implications politiques, sociologiques, historiques ou philosophiques que peut véhiculer une œuvre.

julesMoyennePetitepercy

14 mai 2018

Entretien avec Céline Manzot, libraire à Marseille

Philippe Castets : Bonjour, pouvez-vous me dire quel est votre métier ?

Cécile Manzot : Je travaille dans la librairie l'Histoire de l'œil, située à Marseille dans le quartier de Notre-Dame du Mont.

PC : Pouvez-vous m'en dire un peu plus sur votre librairie ?

CM : C'est une librairie généraliste mais orientée vers la littérature jeunesse, les romans illustrés et les romans photographiques. Nous sommes aussi labellisés en tant que Librairie Indépendante de Référence (LIR).

PC : Que représente le label LIR ?

CM : Ce label permet de demander l'exonération de taxe (Contribution Economique territoriale), de bénéficier d'un délai de crédit retour plus court et de l'attribution de subventions.

PC : Pourquoi êtes-vous venue à la journée Portes Ouvertes du Lycée de Valabre ?

CM : Lors du marché de Noël à Gardanne où j'avais un stand, j'ai rencontré une des documentalistes du lycée qui m'a invitée à cette journée Portes Ouvertes.

PC : Suite à l'expansion d'internet et des medias numériques, avez-vous observé une baisse de la fréquentation de votre librairie ?

CM : Non, au contraire il y plus de monde venant acheter des livres chez nous.

PC : C'est étonnant vue l'arrivée de grands magasins comme Cultura ou la Fnac sur le marché ?

CM : Désormais, ce que veulent les lecteurs, ce sont les circuits courts, et le contact avec les passionnés. Nous donnons aussi des conseils personnalisés.

PC : Quel genre de livres vendez-vous le plus ? Avez-vous des auteurs particuliers ?

CM : Nous vendons principalement de la littérature contemporaine, basée sur la qualité artistique des ouvrages et non pas par l'engouement du public comme les best-sellers

PC : Dans votre magasin, quelle est la part de la littérature jeunesse ?

CM : Nous avons un Espace Jeunes représentant ¼ de l'espace de la librairie.

PC : Est-ce que ces livres se vendent bien ?

CM : La littérature jeunesse est un secteur très porteur.

PC : Invitez-vous quelquefois des auteurs ?

CM : Oui, il arrive que des auteurs viennent à la boutique.

PC : La librairie anime-t-elle  des clubs lecture ou écriture ?

CM : On anime principalement des clubs écriture pour adultes, mais aussi un club de lecture pour l'école du quartier.

 

Entretien réalisé le 07 Avril 2018

interwiew

14 mai 2018

La littérature jeunesse à travers les siècles

« La roue du temps tourne, les ères se succèdent, laissant des souvenirs qui deviennent légende. La légende se fond en mythe, et même le mythe est depuis longtemps oublié quand revient l’ère qui lui donna naissance. » (La roue du temps, Tome 1, page 1), Robert Jordan.

Les légendes et les mythes disparaissent dans la tradition orale mais grâce aux écrits les histoires restent gravées à tout jamais dans nos mémoires, c’est pour cela que la littérature est le creuset de notre culture.

On peut considérer que la littérature jeunesse a commencé au XVIIème siècle avec les contes de Charles Perrault (La Belle au bois dormant, Le petit chaperon rouge, …). Ces œuvres reprennent des contes qui se racontaient à haute voix au moyen-âge et transmettent bien souvent des valeurs morales aux jeunes lecteurs.

Plus tard, la même chose a été faite avec les contes des frères Grimm (Blanche-Neige, Cendrillon, …), ou ceux de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (La Belle et la Bête).

A partir des années 1850, et la création de la bibliothèque verte et rose par Louis Hachette, les livres jeunesse commencent à réellement raconter des aventures de jeunes héros affrontant avec courage de nombreuses péripéties (Les malheurs de Sophie, Le club des 5, Le tour du monde en 80 jours,…). Bien sûr, ces livres continuent à transmettre des valeurs morales, comme dans les contes, mais avec une dimension ludique.

La littérature enfantine est apparue après la 1ère Guerre Mondiale avec les contes du Père Castor (ces contes sont très simples à lire et possèdent beaucoup d’images). C’est aussi dans les années 30 qu’est sorti le livre de littérature jeunesse français le plus connu au monde : Le Petit Prince, d’ Antoine de Saint-Exupéry.

La littérature jeunesse a subi d’importants bouleversements après la 2nde Guerre Mondiale, car la lecture, qui jusque là était réservée à l’élite, s’est démocratisée. Les livres sont devenus des biens de consommation courante. Les gens lisant plus, l’économie du livre a connu une période faste, et la littérature jeunesse a suivi cette évolution, car l’effet du baby boom a créé un public jeune ayant soif de lecture.

Dans les 90, est apparue une séparation entre les livres pour les filles (Twiligth) et ceux pour les garçons (Eragon). De plus, les nouveaux livres jeunesse ne donnent plus forcement de valeur morale, mais sont surtout tournés vers l’aventure et l’imagination avec l’essor considérable de la littérature Fantaisie. (Artemis Fowl, Cherub, …).

De nos jours, ce genre littéraire se porte très bien et j’ai eu la chance de pouvoir interviewer une libraire qui a pu nous le confirmer.

petit prince

14 mai 2018

Introduction : La littérature jeunesse

Si l’on cherche le sens du mot littérature (issu du latin littera qui signifie lettre), on finit par trouver une définition plus ou moins commune qui est : Ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique. Est-ce que la littérature jeunesse rentre dans ce cadre ou est-ce qu’elle se dissocie de la littérature classique (ou pour « adulte »).

Pour répondre à cette question, j’ai réalisé un blog qui a pour vocation de donner quelques éléments de réflexion sur la littérature jeunesse et pour commencer par replacer la littérature jeunesse dans son contexte historique.

Pour ma part, cette définition de la littérature déplace juste le problème car tout dépend de ce que l’on entend par « finalité esthétique ». La deuxième partie de mon blog aborde donc un genre de littérature jeunesse où l’esthétique prend une place particulière puisqu’elle fait appel à l’imaginaire, c’est la littérature de Fantaisie. Par ailleurs, comment parler d’esthétique sans parler de dessin, c’est pour cela que ma troisième partie aborde la littérature jeunesse illustrée.

L’esthétique est une notion qui est vraiment personnelle, mais même si l’on ne considère pas les œuvres pour la jeunesse comme de la littérature, il est indéniable que d’un point de vue commercial la littérature jeunesse est de nos jours considérée comme un pilier à part entière de la littérature puisqu’elle représente 324 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2016 soit 13,5% du marché de l’édition.

De plus, si 1 roman sur 5 est un livre pour les jeunes, il est intéressant de remarquer que 95% de ces romans appartiennent au genre Fantaisie comme si l’imaginaire avait une appétence particulière pour les jeunes. A mon avis, c’est principalement dû au fait que la jeunesse est toujours en quête d’évasion et de rêve pour échapper le temps d’un livre à une réalité pas toujours réjouissante.

la-fontaine-fable-le-loup-et-l-agneau

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La littérature acompagne la jeunesse
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